Qu'est ce que le "Brain rot" ? Ce nouveau défi pour l'industrie du luxe
Découvrez comment le phénomène du "brain rot", élu mot de l'année par Oxford University Press dès 2024, bouleverse les codes du luxe. Entre fatigue mentale collective et quête de sens, les maisons prestigieuses réinventent leur approche pour séduire une génération en quête d'authenticité.

Un phénomène qui secoue la société
Le "brain rot", littéralement "pourrissement du cerveau", n'est pas qu'une simple expression à la mode. Comme rapporté par le New York Times, son utilisation a bondi de 230% en 2024, reflétant une préoccupation grandissante face à notre consommation numérique effrénée. En 2025, cette prise de conscience collective pousse désormais les consommateurs, particulièrement les jeunes générations, à repenser leur rapport aux marques et à la consommation.
Le luxe face au défi de l'authenticité
Pour les maisons de luxe, ce changement de paradigme impose une profonde remise en question. D'après l'IFOP, les expositions comme celle de Dolce & Gabbana au Grand Palais témoignent d'un retour aux fondamentaux : savoir-faire, artisanat et pertinence culturelle. L'ère du clinquant et de l'ostentatoire cède progressivement la place à une approche plus intime et personnelle, où chaque détail doit porter un sens profond.
Le sensoriel comme nouvelle frontière
L'anthropologue Grant McCracken, cité dans l'étude de l'IFOP, pointe "une aspiration à l'imparfait... à l'antithèse du propre, du lisse et de l'homogène". Cette quête d'authenticité se traduit par un engouement croissant pour les expériences tactiles et sensorielles, particulièrement visibles sur TikTok. Face à la fatigue numérique, le luxe doit désormais proposer des moments de déconnexion et de reconnexion avec le réel.
La lenteur, nouveau luxe ultime
Dans un monde saturé de contenus que l'Oxford English Dictionary qualifie de "banals ou peu stimulants", le temps est devenu le nouveau luxe ultime. Les marques de prestige l'ont bien compris : elles développent des expériences qui encouragent la déconnexion et la pleine conscience, transformant ainsi la lutte contre le "brain rot" en opportunité d'innovation et de reconnexion avec leurs clients.
Un virage culturel décisif
Selon Casper Grathwohl, président d'Oxford Languages, ce phénomène reflète "notre confrontation collective avec les façons dont nous utilisons notre temps libre". Pour l'industrie du luxe, c'est l'occasion de réaffirmer sa position de guide culturel, en proposant des alternatives significatives à la surconsommation numérique. Un défi de taille, mais aussi une opportunité unique de réinventer le luxe pour les années à venir.